Tout savoir sur l’actinidia !

L’actinidia ?! Quid ? il s’agit en fait du nom latin donné à la liane qui produit les kiwis. Comme novembre reste la meilleure période pour planter des arbres, des arbustes et même des lianes, voyons voir si un actinidia serait facile d’entretien ?

Cette liane a décidé de garder son nom latin mais pourquoi ? Pour s’élever au rang de plante supérieure ? Pour garder ce petit quelque chose d’exotique ? Allons voir ça !

Coté histoire

L’actinidia vient d’Asie et était initialement appelé « Yantao » (qu’on peut traduire par « pêche soleil » ou « pêche du mouton »). Bref, vous le verrez, il est toujours question de poil sphérique dans l’histoire de la dénomination du kiwi.

On le sait, les pays d’Asie sont particulièrement sensibles à la beauté de la nature et notre yantao était chanté dans les poèmes chinois du premier millénaire avant J.-C. ! C’est dire s’il est présent depuis longtemps sur notre planète.

On retrouve des traces de sa description dans notre langue au 18^e siècle où il y est décrit pour la première fois par un jésuite français installé en Chine. À cette époque, cette liane dioïque (un plant porte soit les fleurs mâles soit les fleurs femelles) n’était pas encore cultivée à proprement parlé et poussait naturellement au bord des fleuves.

Au 19^e siècle, le « Yantao » devient « Groseille de Wilson » lorsqu’elle commence son voyage pour faire escale en Angleterre. À l’époque, les gens sont si peu égocentré qu’ils n’hésitent pas à donner leur nom aux plantes. Vous vous en doutez donc c’est un dénommé Wilson qui importe les premiers spécimens d’actinidia.

Au 20^e siècle, ça y est, notre kiwi devient véritablement globe-trotter et ne désire rien d’autre que de voir du pays. Eh bien il sera servi puisqu’il s’exporte aux États-Unis, en Nouvelle-Zélande (on le sait, il deviendra la vedette de cette contrée, mais chut, ne lui disons rien, il ne le sait pas encore) et en France bien sûr. D’ailleurs, les Français, toujours prompts à vouloir se démarquer appellent l’actinidia « Groseille de Chine » ou, tenez-vous bien « Souris végétale » (ce devait être une malheureuse panne d’inspiration sans doute).

Finies les années passées à se la couler douce, dès les années 1910, l’actinidia est exploité pour ses fruits. La Nouvelle-Zélande comprend que pour être productifs il faut un pied mâle pour polliniser environ 6 femelles : elle débute la culture des actinidias. Le temps de se rôder, elle commencera l’exportation des kiwis dans les années 1950. Pendant la Guerre Froide, ça se corse et le nom de « Groseille de Chine » ne fait plus l’unanimité. L’entreprise néo-zélandaise qui exporte les kiwis aux États-Unis opte pour « melonette » (les pannes d’inspiration ça arrive hein !) sans grand succès. Il faudra attendre un « eurêka » qui n’arrivera qu’en 1959 pour que l’entreprise trouve le nom de « kiwi ». La guerre froide aura fait d’une pierre deux coups, la Chine disparaît des origines de ce fruit, ce qui arrange tout le monde, et le fruit prend une couleur patriotique puisque ce nouveau nom rappelle ce fameux oiseau représentatif de la Nouvelle-Zélande : le kiwi.

Aujourd’hui, le kiwi est produit principalement en Nouvelle-Zélande, en Chine et en Italie. La France, quant à elle, en produit un peu mais surtout dans le Sud, à Pessac-sur-Dordogne plus particulièrement.

Côté santé, vitamine C

On le sait mais c’est bon de le rappeler, le kiwi est riche en vitamine C. En plus, ces petits fruits d’environ 100 grammes arrivent à point nommé, quand nos défenses immunitaires commencent à décliner : de l’automne jusqu’en hiver.

La vitamine C, ça sert à quoi ? Cette vitamine est ce qu’on appelle un antioxydant, elle empêche nos cellules de vieillir et de rabougrir face aux agressions extérieures. Sachez que le stress, je dis ça, je ne dis rien, fait partie des choses qui oxydent le corps et qui accélèrent son vieillissement. Cette parenthèse fermée sachez qu’un seul kiwi couvre la totalité (102% selon les études) de nos besoins en vitamine C sur une journée. Nous ne faisons pas magiquement de la vitamine C avec notre corps, nous devons l’ingérer et ce, tous les jours ! Eh non, l’orange n’était pas la championne de la vitamine C !

Le kiwi dans votre jardin

Pourquoi installer un plant de kiwi dans votre jardin ? Parce que cette liane prend peu de place et pourra venir grimper sur un autre de vos arbres pour produire environ plusieurs dizaines de kilos de fruits par an ! C’est énorme et rassurant quand on tend vers l’autonomie alimentaire !

Pour aller plus loin

Le kiwi : conseils de culture et entretien

Combien de plant de kiwis ? Tout dépend de la taille de votre jardin, mais si vous prenez un autofertile, vous n’aurez besoin que d’un seul plant. Ils sont en général moins productifs que les autres. Sinon il vous faudra au moins un pied mâle et un pied femelle. Pour rappel : il faut un pied mâle pour six pieds femelles donc vous pouvez y aller si jamais vous vouliez vous lancer dans la production de kiwis à grande échelle.

Des lianes pour votre forêt jardin ? Vous n’avez pas envie d’un jardin sans relief, simplement ornemental et vous aimeriez que chacune des plantes choisies occupe une strate végétale différente pour augmenter la résilience de votre jardin ? C’est ce qu’on appelle un jardin forêt ! Vous choisissez des plantes qui produisent des choses comestibles et qui sont autant des légumes (strate basse) que des liane (strate intermédiaire) ou des arbres (strate haute).

Les avantages de l’actinidia au jardin ? Il croît de manière impressionnante chaque année et peut très bien être utile pour faire de l’ombre à vos légumes en plein été (ou à vous-même). Ses racines sont superficielles, elles ne viendront donc pas faire de tort à vos autres légumes. Vous pourrez le faire grimper sur tout type de support comme des pergolas, des treillages… Mais mon support préféré reste l’arbre, on fait d’une pierre deux coups.

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