Mais qu’est-ce donc que cet ovni orange qui apparaît sur les étals des marchés en plein cœur de l’hiver ? C’est le kaki, un fruit qui nous vient originellement de l’est de la Chine. On pourrait (à tort) se dire que comme il vient d’ailleurs, il est difficile à cultiver ce qui est complètement faux. Alors focus sur cet arbre qui nous offre des récolte d’octobre à février avec des fruits qui se conservent très longtemps une fois cueillis !
Fiche de culture

Nom latin : Diospyros kaki
Famille botanique : ébénacées
Origine : Chine
Parties utilisées : fruits
Période de floraison : ma-juin
Période de récolte : octobre à février
Rusticité : -20°C
Sol : Tout type, fertile et bien drainant
Arrosage : y faire attention la première année en été
Maladie : la mouche méditerranéenne qui s’attaque aux fruits
Anatomie du plaqueminier
Mais alors qu’est-ce donc que cet « abricot du Japon » ? Il s’agit bel et bien du kaki, qui se récolte d’octobre à février, de préférence après avoir subi les premières gelées. L’arbre à kaki, qu’on ne se représente pas du tout, s’appelle le plaqueminier et appartient à la même famille que les ébènes. Son bois est donc très dur, très sombre et aussi très cassant. Attention donc à ne pas planter cet arbre qui mesurera entre 6 et 12 mètres de haut près d’une habitation, surtout si vous habitez dans une région venteuse.

- La croissance de notre cher plaqueminier est lente, son bois dur se couvre d’une écorce creusée de petits blocs rectangulaires caractéristiques de cette famille.
- Les feuilles oblongues sont brillantes et d’un vert franc. Avant de chuter, elles arborent un beau rouge pourpre, de quoi égayer notre automne.
- Les fleurs jaune crème sont plutôt discrètes et éclosent en mai-juin sur les pousses de l’année.
- Les fruits ressemblent à une grosse tomate et sont d’abord verts puis deviennent rouge orangé à maturité.
Conseils de culture pour le plaqueminier

Le plaqueminier aime les sols argilo-limoneux au pH neutre, voire acide. Il peut même pousser en sols calcaires. Ce qui lui importe surtout c’est que le sol soit fertile et bien drainant.
Très rustique, le plaqueminier résiste jusqu’à -20 °C.
Entretien du plaqueminier
Le plaqueminier nécessite peu d’entretien. L’année de la plantation, faites attention aux arrosages, surtout pendant l’été. Chaque printemps, veillez à lui apporter du compost bien mûr en l’incorporant à la terre en griffant la surface.
Afin de faire circuler le qi au sein du plaqueminier, vous pouvez tailler tous les deux ans pour supprimer les branches mortes et celles qui se développent vers l’intérieur de l’arbre.
Les maladies du plaqueminier
Peu sensible aux maladies, ce sont surtout les fruits du plaqueminier qui peuvent se faire attaquer par des larves de drosophiles ou de mouche méditerranéenne des fruits (Ceratitis capitata), c’est le risque de laisser des fruits blettir sur l’arbre.
Installez des pièges au début de la coloration des fruits ou récoltez vos fruits avant maturité et les laisser mûrir chez vous.
Les variétés de plaqueminiers
Je vous recommande plutôt les variétés à gros fruits dont l’astringence disparaît à maturité et qui sont résistantes au froid .

- « Rojo Brillante » : variété la plus vendue sur nos étals et qui produit des kakis de gros calibres. Ils passent du jaune au rouge foncé et surtout, leur pulpe liquide et sucrée est légèrement vanillée. Récoltez à partir de décembre.
- « Hiratanenashi » : variété orange présentant de fines raies noires sur le dessus. C’est la variété la plus appréciée au Japon pour son délicieux parfum. Vous pouvez conserver les fruits sur l’arbre jusqu’en décembre.
- « Fuyu » : variété de kaki qui ne possède aucune astringence ! Elle est appelée « kaki pomme » puisqu’on peut la consommer ferme directement après la récolte. Les fruits sont orangés et la chair est sucrée.
- « Nikita’s gift » : variété russe appréciée pour sa résistance aux froids extrêmes (-30°C). La récolte s’effectue dès la mi-octobre. Le goût de ces kakis présente un équilibre subtil entre l’abricot, la vanille, la poire, le caramel et le rhum ! Tout simplement délicieux !
Quand récolter ses kakis ?
Blet ou pas blet, telle est la question !
- Si vous avez opté pour des variétés sans astringence comme « Jiro » ou bien encore « Fuyu » vous pouvez consommer vos kakis dès la récolte quand ils ont pris leur couleur orangée. Ils seront fermes et sucrés.

- En revanche si vous avez opté pour les variétés, sucrées et juteuses à pleine maturité, c’est une autre histoire.
- Vous pouvez choisir d’attendre que les fruits mûrissent sur l’arbre (au risque de vous en faire grignoter une partie par les oiseaux et d’en perdre une autre à cause des drosophiles).
- Vous pouvez les cueillir une fois qu’ils ont leur belle couleur orange puis les laisser mûrir dans un sachet kraft.
Bon à savoir : comme un kaki ne tombe jamais de l’arbre, coupez son pédoncule lors de la récolte et faites en sorte de garder un maximum de pédoncule pour une meilleure conservation.
Trop de kakis ? Pas la peine d’attendre qu’ils mûrissent, il vous suffit de les laver et de les mettre tels quels au congélateur. Vous aurez des kakis à disposition sur une longue période.
Le kaki et notre santé
Mais alors comment ça se consomme ? Le kaki a la particularité d’être TRÈS astringeant s’il n’est pas mûr ! À part pour les variétés « Jiro » et « Fuyu » qu’on appelle les « kaki pomme » puisqu’on peut les manger avant leur pleine maturité : il faut manger les kakis blets !

Le kaki doit être très mûr, soit parce que vous l’aurez laissé bien mûrir chez vous pour ne pas avoir cette âpreté désagréable en bouche, soit par effet du gel. Une fois bien mûr, il vous suffit d’enlever le dessus du kaki et d’y plonger votre petite cuillère !
Côté santé, le kaki est surtout riche en vitamines C. Kaki sur le gâteau : il contient beaucoup de fer pour un fruit !

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