Cher journal, c’est moi Charlotte qui vais reprendre l’écriture de ce journal, mes copines ont déjà été récoltées. Depuis le mois de mai (à savoir : mon sauvetage d’un suicide et ma plantation dans un beau sac de terreau qui m’a littéralement redonné goût à la vie), je suis prête à être récoltée.
C’est l’automne et presque toutes mes copines ont fané, c’est le temps de la récolte. J’ai fait de même il y a peu de temps et la jardinière m’a récoltée après tout ce temps dans mon sac de terreau. Elle a également pris soin de laisser une de mes petites descendantes dans la terre.

Y a pas à dire, on a été chouchoutées. Grâce au compostage de surface, la terre stérile de mon sac de terreau est devenue foisonnante de vie !

Culture en paille ou culture en terre ?
Un point qu’on aurait tendance à oublier c’est que si on nous appelle « pommes de terre », c’est pas pour des prunes hein ! L’essai de notre jardinière en chef a été sans appel : toutes mes copines ont poussé dans la terre, la grosse quantité de paille placée au-dessus de nous n’a pas convenu à nos bulbes délicats. Nous ne sommes pas des pommes de paille.
Je sens qu’elle était déçue, mais au moins l’an prochain elle saura et pour sa récolte ça sera banco !
Toujours rien une fois la paille retirée Petite récolte
Une chasse au trésor
La culture de pommes de terre c’est facile et en plus, on est marrantes à récolter ! Une de mes potes s’est amusée à jouer à cache-cache avec la maraîchère. Pas vue, pas prise !
Si vous voulez nous conserver longtemps chez vous, attendez que notre feuillage soit bien sec, jaune et flappy. Sinon, vous pouvez nous récolter en fonction de vos besoins à partir de deux ou trois mois après la plantation, on n’est pas difficiles.
Nouvelle récolte le 6 octobre :
On enlève la paille et les vieux bouts desséchés de mamie la patate.

Ha oui, il faut creuser ! Allez, allez ! J’espère que vous êtes là les filles, sinon la jardinière maraîchère va être triste !

La première Belle de Fontenay était quand même bien cachée !

Petite astuce à destination des lecteurs de mon journal : si une de nos filles est trop petite, faites exprès de la laisser en terre, elle donnera l’an prochain sans que vous n’ayez rien à faire !
Cuisinons en robe des champs

On ne nous cultive pas pour faire joli mais pour nous manger ! Alors, ça donne quoi ? Vu le super séjour qu’on a passé sur le balcon de la cheffe d’exploitation agricole notre peau est si fine qu’on peut aussi la manger. Et on est si tendres qu’on cuit vite !
Je vais écouter la cuisinière pour voir ce qu’elle dit sur nous, taisez-vous les filles !
Ça y est, elle a commencé à manger ! Chut !… Suspens ? J’entends « fondantes et fines »… Elle doit parler de nous, les Charlotte !… Oh, et surtout… « Très goûteuses ! »
Vous voyez ? Non seulement la culture de pommes de terre sur le balcon c’est pas compliqué mais en plus, ça vous apportera une grande satisfaction gustative.
Je suis sûre que certaines de mes copines ont bien réussi à rester cachées dehors pour réapparaître au printemps ! Surprise !

Tes amies les patates me mettent fort en appétit ! Ta récolte est jolie, bravo ! C’ést mieux que de se prendre… une patate dans la figure ! 😛
J’aimeJ’aime