Figurez-vous que je me suis réveillée un matin et, en ouvrant les volets de ma baie vitrée, je me suis rendue compte que mon balcon s’était volatilisé !
Je soupçonne l’érable du Japon d’avoir chipé les clés des voitures pendant mon sommeil (il a toujours une feuille rouge à l’affût), le costaud framboisier d’avoir ouvert les portes et l’estragon, avec sa finesse exécutoire, d’avoir invité toutes les plantes à s’entasser gentiment dans les deux voitures. Dieu merci, aucun d’eux ne sait conduire, mais nous avons eu la flemme de les sortir de là, alors on est parties avec eux finalement.

En voiture !
Mes plantes avaient la bougeotte, on a donc suivi le pas, à moitié amusées et engourdies par le sommeil. Nous nous sommes laissées guider par les branchages de l’érable qui nous indiquaient le chemin. Inutile par ailleurs de discuter ou de lui demander des précisions, c’est un vieux sage dur de la feuille.
Chez Chloétibo
Je ne savais pas que ma sauge était une hackeuse hors paire car, quand j’ai découvert qu’on s’arrêtait à Angoulême, je me suis dit que mes plantes avaient dû vouloir être arrosées au pineau (si, si, on en parle dans cet article !).

Ébahies, nous les avons regardées descendre de voiture, ouvrir la porte de chez Chloétibo (vous savez, les principaux acteurs de la saga angoumoisine ?!), menées par le grand sage érable qui n’était mû par d’autre désir que celui de goûter aux liqueurs locales.
Leurs hôtes forcés ont bien voulu les garder le temps que nous trouvions notre nid douillet !

Une fois rassise derrière mon volant, j’ai constaté dans le rétro que je n’y voyais toujours rien et que certains n’avaient pas daigné descendre. En les interrogeant du regard, j’ai remarqué que leurs racines s’agrippaient fermement aux sièges arrière. J’ai pris ça pour un non et je n’ai pas insisté !
J’ai compris plus tard que celles qui nous ont accompagnées jusqu’au bout du voyage l’ont fait pour être les piliers de notre équilibre psychologique (soutien moral…). On ne se douterait pas que 4 pots ainsi que mes plantes d’intérieur (ces dernières me côtoient davantage) seront utiles pour notre recherche de maison qui durera deux semaines. D’abord direction un air bnb avec petit balcon !
Déménager des plantes c’est pas de pot !
Vous l’aurez compris : je déménage. Encore et encore (promis, après je me calme parce que les plantes ne sont pas faites pour voyager… normalement ! Mais il semblerait que les miennes aient pris le pli !).
Il faudrait vraiment que j’investisse dans quelque chose qui s’apparenterait à un balcon portatif parce que cela va faire deux fois dans l’année que je remets ça ! L’idée de l’année ? Pas forcément ! Et les pots, ils supportent ça comment ?
- En tous cas j’ai testé (et éprouvé) pour vous les contenants BACSAC et ils sont vraiment pratiques pour faire voyager vos plantes. De plus, ils salissent peu ou pas le sol sous eux (ce qui est quand même à noter quand on doit rendre un balcon propre une fois les plantes ôtées). Bref, les BACSAC sont adaptés à un mode de vie nomade.
- Des cagettes en souffrance ? Un peu ! Je les avais fabriquées en 2018 (pour revoir leur construction, c’est par ici) mais après deux ans à se faire balader et arroser, le bois fatigue et se casse. C’est bien pour du jardinage sédentaire et pour faire du recyclage.
Mon balcon minimaliste !
Je suis sûre que vous brûlez d’impatience de savoir quelles plantes sont restées à nos côtés ?
- L’oseille (qui est très belle depuis le déménagement en Bretagne) a décidé de rester pour nous proposer un accompagnement avec nos omelettes et pour le soutien financier.

- Le tournesol et le maïs se sont imposés pour leur hauteur de vue (je me suis d’ailleurs demandé comment le tournesol ne s’est pas fait un tour de rein à rester penché pendant tout le voyage).
- Et le framboisier, of course, qu’on a surnommé le généreux parce qu’il nous prépare une deuxième fournée de framboises (la première était en mai).

La faune n’a pas tardé à s’installer, une semaine plus tard (ceux-là, je ne les ai pas ramenés de chez moi !).


Vers de nouvelles avenTulle brivoises
Grande nouvelle, depuis mardi nous avons une maison avec un jardinet et une immense terrasse orientée sud (je tenais à ce que mes plantes puissent rester dans un environnement qu’elles connaissent !).
À bientôt pour cette nouvelle vie en maison avec de la vraie terre corrézienne !
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