Les auxiliaires du jardin

Si je vous dis « jardin », vous pensez automatiquement aux plantes mais vous oubliez toute cette petite faune qui gravite autour d’elles : les insectes ! Ils ne sont pas seulement là pour nous faire quelques frayeurs, certains sont de véritables alliés du jardinier.

Nous sommes presque à la fin du mois de mars et les insectes, tout comme nous, commencent à sortir de leur torpeur ! C’est comme si tout ce petit monde attendait que le jardinier reprenne du service pour venir l’aider. Parce que oui, sous leur forme quelque peu répugnante (« Oh mon dieu Henry faites quelque chose, aidez-moi, j’ai une bête !! ») certains insectes cachent un véritable pouvoir : celui de débarrasser vos plantations des envahisseurs. Certains ne ménagent pas leurs efforts, d’autres sont plus parcimonieux et se contentent de réguler la population des ravageurs quant aux autres, ils pollinisent et assurent ainsi la reproduction de nos plantes. Mais comment les reconnaître ? J’ai choisi de vous présenter les insectes auxiliaires les plus emblématiques et d’autres… insoupçonnés !

manthe religieuse
La mante religieuse nous attend sur le chemin de l’inquiétante étrangeté des insectes

La coccinelle

coccinelle à deux points

En tête, il y a la bien connue bête à bon Dieu : la coccinelle. Elle bénéficie d’une bonne presse et nous paraît plutôt mignonne avec son habit rouge pimpant. Si vous en avez une sur vous, vous n’allez pas vous mettre en PLS et faire une crise de panique. Au contraire vous allez plutôt la regarder avec tendresse en vous disant : « Si elle s’envole, c’est qu’il va faire beau ! ». Elle est utile au jardinier car, comme la majorité des autres auxiliaires, elle raffole des pucerons ! Elle peut en tuer jusqu’à cent par jour ! Leurs larves, qui ressemblent peu à des coccinelles, ne sont pas en reste et sont de grosses consommatrices de pucerons.

« Oh mon dieu Henry, cet insecte répugnant ne peut être cette tant aimée coccinelle… Si ? »

Et si ! Les larves bien nourries deviennent coccinelles en quinze jours, les adules vivent à peu près un an.

Que faire pour les avoir au jardin ?

Il est important d’avoir des orties qui leur offriront le gîte et le couvert ainsi que des tiges creuses, des amas de feuilles…

 

La chrysope

chrysope

« Oh mon dieu Henry, on dirait que cette bestiole est venue tout droit de mars ! » Effectivement, la petite demoiselle aux yeux d’or est toute verte avec des yeux jaunes. Cet insecte est très fragile, n’essayez pas de le prendre à la main vous pourriez l’écraser. Elle adore le nectar et le pollen et sa larve se nourrit de pucerons, de thrips, de jeunes chenilles, d’acariens, des larves de cochenilles etc. Bref elles ne sont pas difficiles !

Que faire pour les avoir au jardin ?

Pour les attirer rien de tel que d’avoir des arbustes qui fleurissent sur toute l’année et des nids à pucerons (mais ça, nul besoin de s’en préoccuper). Autre chose : quand la demoiselle se prépare à hiverner, sa robe vire au rose ou au brun lorsqu’elle cherche un refuge. J’en ai déjà vu une sur mon balcon, j’espère en revoir une autre cette année !

Le bourdon terrestre

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Bourdon terrestre en pleine pollinisation !

Quoi de plus ressemblant au bourdon qu’un autre bourdon ? Parce que celui-ci, outre qu’il est tout velu, tout poilu, tout duveteux, il a le derrière tout blanc ! C’est le petit lapin de nos jardins, sauf que celui-ci n’est pas en retard et arrive renifler nos plantations dès la fin février alors que les abeilles préfèrent attendre le retour des jours meilleurs. La femelle bourdon cherche un trou dans le sol pour y établir sa future colonie. Tout ce petit monde viendra butiner un maximum de fleurs disponibles.

bourdon terrestre qui s'affaire

Les abeilles

On ne la présente plus, avec son habit rayé jaune et noir. Pourtant il ne faut pas l’oublier, c’est elle qui assure jusqu’à 85% de la pollinisation des plantes à fleurs ! Et ce n’est pas pour nous produire du miel mais bien pour nourrir ses larves.

 

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Abeille butinant une fleur de passiflore, sac de pollen bien en vue !

Les guêpes

Et oui, la guêpe est en grande majorité pacifique et aide à la lutte contre les pucerons. La guêpe solitaire peut capturer jusqu’à 1 500 pucerons durant les quelques semaines de sa vie et la guêpe sociale, celle que l’on voit le plus souvent, mange des mouches (youpi !) et des chenilles ! Les guêpes sont surtout actives pendant la deuxième moitié de l’été (vous savez, le moment où on continue à faire des barbecues qu’elles viennent gâcher !).

Que faire pour les avoir au jardin ?

Pour les attirer, vous pouvez semer du fenouil car elles le pollinisent.

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Une guêpe à la recherche du nectar du fenouil

Le perce-oreilles ou forficule

Il galope, il galope et court se cacher sous n’importe quel abri. Qui n’a pas déjà sursauté, surpris d’en voir un se faire la malle sous ses yeux ? Et de vous demander, à quoi il sert ce truc marron avec sa pince effrayante ? Finalement, il sert bien à quelque chose : dévorer des pucerons et des psylles mais aussi des fruits pourrissants.

Sa larve ressemble beaucoup à l’adulte, sauf qu’elle est transparente. Et si vous voulez vous amuser à différencier les mâles des femelles : les femelles ont des pinces plus allongées que celles des mâles.

perce oreille au soleil
Perce-oreilles femelle faisant bronzette

Que faire pour les avoir au jardin ?

Pour l’attirer au jardin, il suffit d’installer un pot de fleur retourné rempli de paille.

La sauterelle verte

sauterelle verte

Pour finir, faisons un bond avec la sauterelle verte qui fréquente les jardins en été. Véritable prédateur, elle est carnivore et sert d’appui dans la lutte contre les pucerons. Attention, elle peut vous mordre ! Elle chasse aussi des chenilles ou des larves de doryphores entre autres. C’est à la fin de l’été que les femelles, munies d’un long sabre, pondent avant de mourir. Ne travaillez donc pas trop la terre là où ce n’est pas nécessaire.

sauterelle au soleil

J’espère que vous regarderez les insectes avec un œil nouveau et que vous leur faciliterez la vie ! Sur le balcon vous pouvez installer un joli hôtel à insectes ou, tout simplement, laissez des endroits dans lesquels ils pourront venir se cacher (paillis par exemple). Bien sûr, je n’ai parlé que de certains insectes, il y en a beaucoup d’autres qui nous facilitent la vie au jardin !

« Oh Henry mon ami, pourquoi ne pas installer tous ces admirables insectes chez nous ? Ce sont de vrais gentlemen ! »

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