Haa les melons. Je ne sais pas vous, mais moi, ce sont mes fruits préférés ! J’adore leur parfum, leur jus rafraîchissant et surtout : je pourrais en manger des quantités astronomiques. Donc c’est décidé : je vais en cultiver chez moi cette année ! Même s’il paraît que vraiment, ce n’est pas une culture facile. Cela dit, mes parents qui n’y connaissaient rien ont réussi à avoir des melons chez eux en laissant pousser un plant sans le tailler. Bon, ils ont eu trois petits melons. J’espère faire mieux qu’eux cette année !
Du semis à la plantation du melon
Je vous vois d’ici me dire : je sème en mai et je récolte en juin-juillet ? Eh bien c’est raté ! Du semis à la récolte, pour le melon, il faudra attendre 4 mois ! Donc, petit calcul : je sème en mars, je récolterai en… ? Oui c’est ça : fin juin !
Quand semer le melon ?
Le melon est une plante qui a l’accent marseillais, il aimeuh le soleilleuh ! Donc on sème :
- de la mi-février à la mi-mars en intérieur (passé ce délai c’est BEAUCOUP trop tard, vous irez acheter vos plants tout prêts !). Pour le melon, il faut qu’il fasse entre 20 et 25°. Oui, il est comme ça, un peu frileux, mais on l’aime bien quand même. Ci-contre mes semis du 8 mars une semaine plus tard. Patience !
- en avril directement en pleine terre. Il faut attendre que le sol soit réchauffé. Pour ces semis-là je vous conseille de prendre des variétés hâtives (qui mettent moins de trois mois à produire des fruits). Pourquoi ? Parce que si votre mois de septembre est froid et pluvieux : adieu les melons joyeux.
Comment semer le melon ?
Pour semer les melons, c’est un jeu d’enfant :
- En intérieur, placez trois graines dans des pots assez grands avec du terreau à semis. Lorsque la germination a lieu (environ deux semaines après le semis), gardez le plus beau plant des trois. Si vous ne voulez pas faire ça et que vous trouvez que c’est du gâchis : déplantez deux des trois plants, les moins vaillants et repiquez-les dans des pots individuels. Seuls dans un pot, ils se porteront très bien. Vous sortirez vos plants de melons progressivement à l’extérieur pour qu’ils s’habituent aux éléments (bon, ne les sortez pas en plein cagnard ni en pleine tempête hein !)
- En pleine terre, faites des trous et placez-y directement trois graines. Vous multipliez par trois vos chances qu’un de vos plants de melons survive aux attaques de limaces. Personnellement, je ne tenterai pas l’expérience.
Comment repiquer le melon ?
Deux mois après le semis, vous pouvez repiquer le melon en pleine terre ! Eh oui, c’est long à germer ces petites bêtes-là. Vous les repiquerez :
- en plein soleil ou à la mi-ombre si un été chaud est annoncé, au pied d’un treillis si vous manquez de place ou si vous voulez en gagner ;
- dans un sol profond (il aime que ce soit meuble) et riche (vous mettrez du compost dans son trou de plantation et tout devrait bien se passer) ;
- si vous constatez que votre plant de melon, qui patiente depuis un certain temps dans son pot, a des feuilles qui commencent doucement à jaunir, c’est qu’il a faim ! Donc mettez-le en terre sans tarder.
Tailler le melon
Ha bon ? On aura tout vu, je n’ai jamais taillé mes légumes du potager moi ! Oui, mais pour obtenir de beaux melons, avec un bon calibre et assez rapidement : il faut tailler. Et attention c’est choquant, la taille s’effectue très tôt dans la vie du jeune plant de melon !
- Dès que le plant a quatre feuilles, taillez au-dessus de la deuxième feuille. Ha ouais quand même ! Cette coupe va induire deux ramifications (primordiales pour la suite).
- Taillez chacune des deux ramification au-dessus de la troisième feuille. Pourquoi ? Parce que c’est encore une fois pour induire des ramifications et obtenir une troisième génération de rameaux. Ce ne sont que sur ceux-là que les fleurs femelles vont apparaître (celles qui donnent des bébés melons qui deviendront grands !)
- Quand les melons sont là et qu’un rameau en porte plusieurs : taillez en gardant seulement deux feuilles au-dessus des melons. Pourquoi ? Comme ça le plant se concentre sur la production de ses melons plutôt que sur la production de feuilles.
Voilà, vous êtes parés pour avoir des melons rapidement productifs !
Entretenir le melon au cours de la saison : le récapitulatif
- À la plantation : vous l’exposez plein soleil ou à la mi-ombre si la canicule est annoncée. Vous mettez du compost dans son trou de plantation.
- Après trois semaines, vous apportez des engrais riches en potasse (pour favoriser la floraison donc la production de melones !). Et quoi de mieux que du purin de consoude !
- Taillez dès l’apparition des quatre premières vraies feuilles.
- Arrosez deux fois par semaine pour conserver l’humidité au pied du melon. N’arrosez pas les feuilles. Et paillez of course !
Comment récolter le melon ?
Hahaaa, ce n’est pas si simple de savoir quand un melon est mûr ! S’ils étaient doués de parole et qu’ils nous disaient : « C’est bon, je suis prêt ! » ça nous aiderait grandement !
Il nous faut donc relever les indices de la bonne maturité du melon. Déjà, sachez que les melons sont bons à être récoltés environ deux mois après le repiquage : de juillet à septembre (tout dépend quand vous avez semé !). Les melons sont mûrs quand :
- la feuille située juste au-dessus du melon est fânée et se détache facilement avec son pédoncule ;
- le melon se craquelle autour de son pédoncule ;
- les fruits sont bien colorés et formés (ci-contre, ce n’est pas encore tout à fait mûr !).
Pour vous aider et pour voir les différences entre deux variétés de melons, nous allons suivre cette année les aventures de Gaston le melon « Charentais » et Gwenaël le melon « Petit Gris de Rennes ». J’ai hâte de constater les différences de culture entre les deux.
Finalement c’est Gaston, le melon Charentais qui a été le plus rapide à germer (photo plus haut). Gwenaël se révolte et est plus lent.
Hélas, mes Gwenaël du 8 mars n’ont pas survécu au repiquage, la fonte des semis les a emportés.
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