C’est en parcourant le n°253 du magazine des 4 Saisons que je découvre un article très intéressant sur les semis spontanés. Je m’interroge, de quoi s’agit-il à première vue ? D’extraterrestres venus cultiver la terre à notre place ? Non, tout simplement mes légumes et autres plantes ornementales qui se ressèment tout seuls ! J’avais déjà constaté ce phénomène fort pratique sur mon balcon en 2021 (année de déménagement où je n’avais pratiquement rien semé !) : le shiso, le persil, le céleri, la mauve et la phacélie s’étaient gentiment occupés de recoloniser mon espace.
Les avantages des semis spontanés
Apprenez qu’il n’y a pas que les « mauvaises herbes » qui se ressèment d’elles-mêmes. Si votre plant de basilic trouve que votre terroir est à son goût et que vous l’avez laissé monter en graines, il peut germer s’il considère que les conditions sont réunies. Ha oui…? Mais j’arrête de semer alors ? Pourquoi les semis spontanés sont avantageux ?
- Les semis spontanés sont forts car ils ont poussé tout seul en attendant leurs propres conditions idéales pour germer (ce que vous ne suivez pas forcément quand vous faites vos semis trop tôt ou trop tard ou pas assez au chaud, avec trop de lumières…). D’ailleurs, Terre vivante considère que les limaces laissent ces semis tranquilles ! En effet, ils ne produisent aucune hormone de stress générée par la transplantation. Vous avez tout intérêt à les garder.

- Au fur et à mesure des années, les graines qui germent ont enregistré votre climat et votre terre dans leur code génétique : elles seront donc très adaptées à votre chez vous. Pensez-y lorsque vous achetez vos graines en magasin ! Pensez également à récolter les graines issues de vos plants. Pour exemple, Pascal Poot, qui vit dans le sud (près de Béziers), cultive ses tomates (issues de ses propres graines) avec seulement deux arrosages dans la saison !
À lire aussi :
- Apprendre à repérer ces graines à l’état de plantules (avec seulement 4 feuilles dont les cotylédons) aiguisera votre reconnaissance botanique. Commencez avec des petites surfaces et, chaque jour, choisissez une plante à déterminer. Vous verrez qu’au fil du temps, vous regarderez les plantes inconnues grandir et elles n’auront plus aucun secret pour vous ! C’est aussi l’occasion de faire la bioindication de votre sol.
Un tour d’horizon des plantules de mon jardin et de mes pots
Voilà quelques photos des plantules de mon balcon et de mon jardin (j’ai fait les archives) pour vous aider à repérer vous-mêmes les différents plants chez vous ! Alors, certaines vous sont-elles familières ?
Les plantes potagères
Celles qu’on aimerait voir se ressemer toutes seules pour notre plus grand bonheur ! Et pour plus de facilité !










Les plantes sauvages (non ce ne sont pas des « mauvaises herbes »!)
Certaines sont très utiles et très jolies comme les orties, les coquelicots… D’autres, comme le liseron ou l’oxalis méritent d’être reconnues dès toutes petites pour pouvoir être désherbées plus facilement.




Mauve de Mauritanie

Et après, on en fait quoi ?
Maintenant que votre œil de botaniste est bien aiguisé, vous n’avez plus qu’à décider si vous voulez de cette plante ou non.
- Si vous n’en voulez pas, il vous suffit de la désherber et de vous en servir comme paillage pour votre sol.
- Si vous en voulez soit vous la laissez là où elle est, soit vous la transplantez (attention effectuez son transfert quand elle est encore toute jeune sinon cela peut grandement l’affaiblir).
Et vous, est-ce que vous savez reconnaître vos plantes sauvages quand elles sont toutes petites ? Pour vous aider dans la reconnaissance il y a l’application Plantnet (que j’utilise peu car il y a pas mal d’erreurs) et FloraIncognita (développée par des botanistes, elle est gratuite et facile d’utilisation !).
Allez, allez, qu’est-ce que vous faites encore derrière votre écran ? C’est dehors que ça se passe pour déterminer vos plantules !