Envie de retourner dans l’Égypte antique, de côtoyer Horus, Anubis et tous ces dieux et déesses qui ont bercé notre enfance ? Pourquoi ne pas reconstituer chez soi un petit bout de Nil avec son limon et ses papyrus en bordure de pot ?
Mais pourquoi cette idée en plein mois de février ? Je vous mentirais si je vous disais que ce n’est qu’un manque de soleil. En vérité, cela fait un an qu’on m’a donné une bouture de papyrus, un an que cette pauvre plante a passé sa vie dans ce bocal :

Bocal qui a fini renversé par le chien des voisins, eau et terre y compris. Autant vous dire qu’au dépotage j’ai été surprise de découvrir qu’il n’y avait plus du tout de terreau. Mais ce papyrus, qui adore avoir les pieds dans l’eau et qui a l’air de bien se fiche d’une quelconque présence de terre dans son pot, a su résister à tous ces petits désagréments. Il a donc passé l’épreuve du feu et est digne d’avoir désormais un vrai pot. J’ai donc dévalisé le Truffaut de Boulogne et trouvé deux pots qui me faisaient penser à l’antiquité (oui j’aime beaucoup la mise en scène).
Pour aller plus loin : comment rempoter son papyrus ?
Mais au fond, c’est quoi le papyrus ? Gizeh (traduction de l’égyptien : « qui c’est ? ») ? D’où vient-il ? Où va-t-il (dans ce misérable bocal, il ne va pas loin) ?
Le vrai papyrus, qui s’appelle Cyperus papyrus, vient du Nil et était personnifié par la déesse Ouadjet. Il était le symbole de la renaissance et de l’éternité parce que la section triangulaire de sa tige n’est pas sans rappeler les demeures éternelles des pharaons : les pyramides. Et son ombelle rappelle les rayons du dieu soleil Amon-Rê.
J’ai donc affaire à un imposteur coriace qui me vient de Madagascar, il s’appelle Cyperus alternifolius (à feuilles alternes) et ne devrait même pas s’appeler papyrus. Cela étant dit, cette petite plante me fait quand même voyager vers un ailleurs exotique.

Leur point commun ? Ils appartiennent à la même famille botanique et aiment donc la même chose, c’est-à-dire l’eau : leurs racines adorent faire trempette.
Vous voulez savoir comment vous en occupez ? La fiche d’entretien, c’est par ici !
J’ai dit « petite » plante ? Détrompez-vous, bien traitée (dans un pot convenable), elle peut atteindre jusqu’à 5 mètres de haut : « Henry ? Henry ? Donnez-moi la machette je vous prie, j’ai peine à accéder au petit salon avec toute cette végétation ! »
En voilà un exemple chez une de mes abonnées qui a accepté de me faire parvenir ses photos !
Vous avez déjà un papyrus et vous aimeriez en avoir plus ? Apprenez comment bouturer votre plant.
Bravo pour ton article Pauline.
Très bien écrit et très bien expliqué.
Bises.
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Merci Aurore, ça me fait plaisir 🙂
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On a l’impression que c’est facile de diviser et rempoter le papyrus, surtout avec un joli sécateur.
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Oui c’est un fameux sécateur de compet’! Effectivement c’est facile, la seule tache qui m’a posé problème c’est de prendre des photos les doigts pleins de gadoue!
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Hehe ce n’est donc pas un vrai papyrus!! Je vais tenter de te mettre une photo du papyrus mère 😉 chez nous autre technique un pot en double fond permettant d’avoir de l’eau dessus et dessous pour que les racines trempent.;)
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